Présentation géographique
Le pays Basque s'étend sur le versant espagnol comme sur le versant français des Pyrénées occidentales. Quatre de ses provinces appartiennent à l'Espagne (Alava, Bizkaia et Guipuzkoa qui forment la comunauté autonome basque et Navarre) trois à la France ( Basse-navarre, Labourd et Soule)
Le Pays Basque est vert. Donc bien arrosé. Une pluviosité répartie sur toute l'année mais qui, en été, se caractérise par des averses courtes et violentes. Le climat général est doux et il n'est pas rare de bénéficier de très belles journées en plein cœur de l'hiver. Janvier offre ainsi des températures variant de 4°C à 12°C en moyenne, tandis qu'en juillet, août et septembre, il fait entre 16°C et 24°C.. C’est donc un climat continental, humide et tempéré
Nous, nous vivons à Bilbao, dans la province de Bizkaia
La Bizkaia est surtout composée de montagnes de faible altitude qui la divise en vallées. Les montagnes arrivent jusqu’à la mer Cantabrique (océan atlantique) et forment une côte très rocheuse Quelques plages de sable fin.
Le paysage est très boisé (50%) mais la plupart des arbres sont plantés pour l’industrie du papier
La population du Pays-basque dépasse les 2,7 millions d'habitants.
La Bizkaia (1.135.847 habitants ) est la province qui a la plus forte densité de population et c’est Bilbao qui a la plus grande concentration démographique (370.000 habitants)
La densité est de 290,9 habitants par km². L'espérance de vie s'élève à 74,2 ans pour les hommes et 82,4 ans pour les femmes.
La Communauté autonome basque compte 4,5 médecins pour 1 000 habitants.
Culture
Le Pays-basque abrite l'un des plus vieux peuple d'Europe qui se caractérise par une culture forte La langue Basque, l’euskera, est transmise oralement de génération en génération, mais aujourd'hui son enseignement s'est organisé.
Comme dans toutes les autonomies, deux langues bénéficient du statut de langue officielle : l'espagnol (castillan) et ici le basque.
La ville de Bilbao et son économie
Ville et port maritime du nord de l’Espagne, situé à 12 km de l’embouchure du Nervion, sur le golfe de Bizkaia. Son trafic portuaire en fait le 3ème port d’Espagne (fer, céréales, vins). Les industries sont diversifiées (sidérurgie, constructions navales, cimenteries, produits chimiques, papeterie, textile, agroalimentaire...). Fondée en 1300, Bilbao a bâti sa richesse sur la laine récoltée en Castille qui était exportée vers la Flandre et les cités de la Hanse. Elle devint ensuite au 19ème siècle une cité industrielle et sidérurgique.
À la fin du XIXe siècle, Bilbao était la plus grande ville industrielle d'Espagne. Sa puissante sidérurgie, fondée sur le minerai de fer de Biscaye alimentait nombre d'industries de transformation dont la construction navale. Ses banques étaient les plus riches d'Espagne.
Des liens commerciaux forts sont établis avec la Grande-Bretagne, qui importe 70% de la production de fer basque.
La crise du choc pétrolier de 1973 et celle de la consommation mondiale de l’acier font qu’en 1980, la croissance du PIB est négative et les principales industries basques sont au bord de la faillite.
Depuis 1980
Portant les stigmates de la crise économique des années 80 qui a ravagé l’industrie basque espagnole, Bilbao entame sa renaissance en 1989 en lançant un vaste plan de revitalisation urbaine. Le projet phare de ce plan de revitalisation est la construction du musée Guggenheim. Dès 1997, soit huit ans seulement après le lancement du programme, la métamorphose de la ville est déjà évidente.
Les façades de la cité « noire » sont rénovées. De grands programmes urbanistiques sont engagés et une politique ambitieuse d’équipement public est lancée. Pour chacun de ces équipements, un mot d’ordre : la qualité architecturale. Les plus grandes signatures mondiales viennent apporter leur patte : celle du musée Guggenheim dessiné par Frank Gehry, l'aéroport et le pont de Santiago Calatrava, le Palacio Euskalduna en 1999 à l'emplacement des anciens chantiers navals Euskalduna, le tramway (Euskotren) en 2002 ou la tour Iberdrola (gratte-ciel en construction de César Pelli qui doit devenir le siège de la compagnie Iberdrola).
Actuellement Bilbao est principalement un centre administratif et de services, et ce sont les communes environnantes qui abritent l'activité industrielle
Bilbao se tourne à nouveau vers son fleuve, le Nervion.
Cette ré appropriation de la ría par la ville va se poursuivre dans les prochaines années. Un plan d’aménagement des friches industrielles de l’île de Zorrozaurre, élaboré par l’architecte anglo-irakienne Zaha Hadid, prévoit par exemple la construction de plus de 5000 logements et plusieurs ponts et passerelles sur le fleuve.
Indépendamment de ses effets sur le tourisme et l’économie, il faut souligner l’impact environnemental de cette politique de reconversion urbaine.
Les grands travaux se sont en effet accompagnés de mesures importantes visant à améliorer le cadre de vie.
Le succès de la politique d’urbanisme menée à Bilbao est reconnu et salué au niveau international, à tel point que « l’effet Bilbao » intéresse de nombreuses villes à la recherche d’une nouvelle image.
En 2003, la Fondation Pfizer lui décernait le prix de « la ville espagnole la plus saine ». Bilbao préside par ailleurs l’Association Internationale des Villes et Ports.
En 2004, Bilbao a reçu le prix du meilleur projet urbain du monde, au cours de la biennale de Venise (Prix « Città d’acqua ») ainsi que le Prix Européen de Planification Urbaine et Régionale.
La métamorphose de Bilbao n’est pas achevée. La ville continue d’évoluer de manière ambitieuse en misant notamment sur l’innovation et la connaissance. Un plan intitulé « Stratégie 2010 : Bilbao cité globale » vise à développer les initiatives et les activités économiques à haute valeur ajoutée tout en continuant à favoriser un cadre de vie harmonieux pour les entreprises et les habitants.
